ARTYA : « l’imagination débridée guide l’artiste, l’horloger suit »

Artya coprolithe©Artya

Artya coprolithe©ArtyaL’horlogerie est une discipline qui existe depuis des siècles… Loin de se reposer sur ses lauriers, elle continue d’écrire sa propre histoire. Partons donc à la découverte de l’un de ces nouveaux acteurs, qui en créant de nouvelles montres participe à construire l’horlogerie du XXI eme siècle, à sa manière.

« Lorsque l’artisanat traditionnel rencontre l’art contemporain et que l’artiste s’associe à l’horloger pour la fabrication d’un objet unique, il naît de véritables œuvres d’art. »
Le positionnement d’Artya, cette fameuse marque horlogère qui monte, monte, et monte encore est clair : elle est le mélange explosif de l’horlogerie traditionnelle, technique et de l’art contemporain.

Il est évident que cette définition est encore trop simpliste pour désigner cet ouragan tantôt détesté, tantôt encensé, dans tous les cas ô combien controversé. A sa tête, Yvan Arpa, fondateur et créatif de la marque ne manque pas d’idées. Cet ancien professeur de maths qui fut Directeur chez Hublot ou chez Romain Jérôme avant de fonder sa marque est aussi appelé « l’homme qui avait une idée par seconde ». 

A l’origine de la marque : un concept.

Prenez un artiste à l’imagination débordante, une démarche artistique qui privilégie le beau et la création, au détriment de l’heure (certains sont en train de grincer des dents je le sens) et la conceptualisation d’un rêve : celui d’introduire l’art dans l’horlogerie, vous obtenez plusieurs pièces uniques à mi-chemin entre la peinture et la sculpture, dont la création des cadrans est confiée à une artiste : Dominique Arpa-Cirpka. Parmi les idées complètement hallucinantes d’Artya : le concept de la collection « coup de foudre ». Au sens propre du terme, les boîtiers de la collection sont foudroyés à 500 000 ou 1 million de volts et subissent au gré de l’humeur, combustion thermique, modelage, gravage, entre autres procédés réalisés à la main, dans les ateliers Artya.

Exemples :

Coprolithe
Il avait déjà inventé la montre qui ne donne pas l’heure et utilisé de la poussière de lune et de la rouille du Titanic, alors pourquoi pas de la crotte de dinosaure ? On en est plus à une originalité près ! Yvan Arpa explique avoir voulu aller encore plus loin en utilisant d’une part cette coprolithe, terme utilisé en paléontologie pour désigner des excréments fossilisés et d’autre part, la peau de crapaud pour le bracelet…. C’est réussi ! En 2010, l’horlogerie peut donc encore nous surprendre et faire parler d’elle comme jamais ! Concernant l’esthétique de la montre, comment dire… chacun ses goûts ? Mais c’est loin d’être déplaisant.

500 000 /1 million de volts araignée/farfalla
Encore une drôle d’idée. L’électron libre de l’horlogerie a fait naître de véritables œuvres « bestiaires » qu’il assume entièrement ! Boîtiers foudroyés, cadran peints à la main, travail d’horlogerie de précision et… araignées ou papillons cohabitent ainsi dans un garde temps qui effraie ou fait sourire, tout dépend de votre degré d’arachnophobie. Il faut dire que les couleurs de ces ailes de papillon sont tout bonnement magnifiques et l’insecte lui-même reporte à une autre notion importante du temps : celui de l’éphémère.

-artya-fish-or-fly©ArtyaFish or Fly
Une autre pour la route et pas des moindres : la création « aquatique » Fish or Fly. Ce sera Fish pour ces poissons du lac Léman, qu’on dépossédé de leurs écailles pour les déposer dans un cadran. La manière dont elles captent la lumière est juste sublime et contraste avec le boîtier foudroyé. Un bracelet bleu en cuir de perche vient compléter le tout pour nous offrir une fois encore un modèle complètement incongru, loufoque mais dont on ne peut que saluer l’originalité et l’esthétique.

Son of a gun

artya son of a gun -©Artya Vous n’avez pas pu la louper ! En août dernier, sortait la montre Son of a gun, un garde-temps acier de 47 mm qui contient 6 véritables balles de 6 mm et dont la masse est alourdie par 6 culots de cartouches de 38 mm. La lunette et le cadran représentent une cible. Le message ? « Souviens-toi de vivre, voici l’heure d’être heureux car tu vois l’heure mais tu ignores la tienne, profites-en, elle ne reviendra pas ». Á bon entendeur…

découpage-©ArtyaDécoupage
La dernière trouvaille de l’horloger Arpa : un garde-temps en acier de 47 mm dont le cadran affiche des découpes intégrées de papier noir. L’art du découpage date du XVI eme siècle. Les découpes de papier noir sont l’œuvre d’artisanes suisses et étaient souvent employées sur des tableaux. L’horloger perpétue donc une tradition avec des paysages typiques suisses représentés, tout en la détournant puisque ce cadran est inséré dans un boîtier foudroyé…

Parce que selon ses dires Yvan Arpa ne peut pas et ne veut pas investir des sommes folles en marketing de lancement produit, il fait le buzz avec le produit lui-même, prenant encore plus de hauteur à chaque fois sur le monde de l’horlogerie et et il faut le dire, surtout sur ses derniers détracteurs.

 

 

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